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Osez l’icebreaker et dites stop aux silences gênants

Imaginez un instant ce silence un peu étrange où chacun se demande s’il peut poser son regard quelque part sans paraître suspect — un grand moment de solitude collective. Voilà précisément l’ennemi que les icebreakers veulent éliminer. Ces petites pépites de questions ou de défis ont pour but de détendre l’atmosphère et d’inciter chacun à prendre la parole. Dans cet article, découvrez comment des questions apparemment anodines peuvent illuminer une réunion, qu’elle soit hyper corporate ou plus détendue.

Découvrir les différents types d’icebreakers (ludiques, sérieux, privés, etc.)

D’abord, il y a les icebreakers ludiques. Ceux qu’on dégaine pour créer un fou rire instantané ou détendre l’esprit après une journée de travail un peu trop sérieuse. Par exemple, demander « Quelle serait ta superpuissance ? » ou « Si ta vie était un film, quel en serait le titre ? » Les réponses entraînent souvent une avalanche de sourires et de confidences inattendues.

Ensuite, les icebreakers plus sérieux visent à approfondir la réflexion de chacun. Ici, les questions peuvent porter sur l’évolution professionnelle, la manière de gérer le stress ou encore la vision de la réussite : « Quelle compétence rêves-tu de maîtriser dans ton job ? » ou « Quel conseil donnerais-tu à ton moi d’il y a dix ans ? » C’est un moyen d’en apprendre davantage sur les motivations de chacun et de renforcer la cohésion autour de valeurs communes.

Enfin, il existe des icebreakers que l’on pourrait qualifier de « privés » ou de plus personnels. Ces questions invitent parfois à une certaine vulnérabilité — toujours dans un cadre respectueux, bien sûr — et incitent chaque membre à partager une anecdote ou un souvenir marquant. Des formules telles que « Raconte-nous un moment où tu as dû surmonter une peur » ou « Quel est le plus grand acte de gentillesse que tu as accompli ou reçu ? » créent rapidement un sentiment de proximité.

Adapter ses questions au contexte professionnel et aux réunions d’équipe

Une bonne question pour démarrer une réunion d’équipe ne se choisit pas au hasard, sauf si votre objectif est de voir vos collègues s’échapper. Adaptez plutôt le format et la tonalité de l’icebreaker à la nature du rendez-vous et à la personnalité de votre groupe.

Pour les réunions très professionnelles (type « bilan semestriel » ou « lancement d’un gros projet »), il vaut mieux opter pour des questions pertinentes par rapport aux objectifs ou aux compétences de chacun. C’est le moment de lancer quelque chose du genre : « Quelle est la plus grande réussite pro dont vous êtes fiers ? » ou « Si vous pouviez maîtriser une nouvelle compétence pour notre équipe, laquelle choisiriez-vous ? » Ces questions dynamisent immédiatement la discussion autour des sujets qui vous rassemblent et favorisent l’entraide.

En revanche, dans un contexte plus détendu ou lors d’une réunion d’équipe hebdomadaire, vous pouvez choisir des questions plus légères pour instaurer une ambiance conviviale avant de rentrer dans le vif du sujet. Par exemple, « Tu préfères arriver tous les matins avec 20 minutes d’avance ou finir ta journée à 16h pile ? » peut faire rire et briser la glace tout en restant professionnel. Rien de tel pour découvrir quelques-unes des préférences de vos coéquipiers, surtout quand l’un d’eux avoue qu’il préférerait arriver trois heures en avance tant qu’il peut quitter le bureau avant la nuit !

Par ailleurs, n’oubliez pas le temps et le rythme : quelques minutes suffisent. Il serait dommage que votre icebreaker se transforme en conférence philosophique de trois quarts d’heure, surtout lorsque votre ordre du jour est chargé. En bref, plus votre question est en phase avec la raison d’être de la réunion et l’ambiance attendue, plus les participants s’investiront et sortiront de leur coquille.

Varier les formules pour animer des sessions virtuelles ou hybrides

À première vue, animer une session virtuelle ou hybride, c’est un peu comme faire un discours dans un tunnel : tout le monde vous entend, mais vous ne savez pas trop s’il y a des hochements de tête enthousiastes ou des bâillements. Heureusement, varier vos icebreakers permet de réchauffer l’ambiance au point d’oublier que l’on n’est pas tous dans la même pièce.

La première astuce consiste à profiter des outils numériques. Vous n’êtes plus limité à « lever la main pour parler » : vous pouvez lancer un sondage éclair, faire tester un jeu-questionnaire en ligne ou inviter chacun à partager, via le chat, un GIF hilarant décrivant sa journée. L’objectif ? Engager toutes les personnes connectées pour qu’elles sentent que leurs avis – et même leurs blagues – comptent.

Ensuite, jouez sur la spontanéité. En virtuel, tout va plus vite : on coupe son micro, on se répond par messages privés, on regarde vaguement ses mails… Pour contrer ce zapping, proposez des questions brèves et hyper simples à répondre : un « Tu es plutôt café ou thé ? » décliné en sondage, ou un « Montre-nous l’objet le plus bizarre sur ton bureau » qui pousse tout le monde à activer sa caméra. En quelques secondes, chacun a montré son mug en forme de licorne ou sa plante envahissante, et hop, la distance s’évapore.

Autre astuce : choisissez des questions qui exploitent l’environnement de chacun. Par exemple, pour entamer une réunion hybride, on peut demander : « Quel est l’endroit le plus insolite depuis lequel tu as travaillé ? » Résultat : les anecdotes fusent – de la plage de Biscayne Bay au grenier de la maison familiale – et l’on en vient rapidement à comparer les grinçements de vieux planchers ou la beauté d’un coucher de soleil exotique.

Dernier point crucial : veillez au timing. En virtuel, on a tendance à vouloir accélérer les discussions. Pourtant, un court instant fun et décontracté en début de session peut sauver le reste de la réunion d’une ambiance monotone. Alors, laissez à chacun quelques instants pour réagir, partager un petit commentaire ou un émoticône. C’est la garantie d’une atmosphère plus conviviale et d’une participation active, même chez ceux qui se montrent d’habitude plutôt silencieux… ou en « micro coupé » en permanence.

Intégrer l’humour et la créativité pour susciter l’engagement

Vous avez sûrement déjà vécu cette situation : un questionnement plan-plan, une pause… puis un diaporama. Tout le monde somnole en rêvant d’évasion. Et voilà pourquoi l’humour et la créativité jouent un rôle clé : ils dynamisent la conversation et ravivent des esprits fatigués dès la première question.

D’abord, intégrer l’humour ne consiste pas nécessairement à raconter des blagues de grand-père. Il s’agit de poser des questions qui font sourire et laissent la porte ouverte à l’inattendu. Par exemple : « Si tu pouvais transformer n’importe quelle obligation de travail en un numéro de cirque, lequel choisirais-tu ? » Résultat : un festival d’idées qui en dit long sur l’imagination et sur la manière dont chacun perçoit le quotidien.

Ensuite, la créativité est votre meilleure alliée pour captiver les participants. Oubliez la sempiternelle « Décrivez-vous en trois adjectifs » et passez plutôt à « Quel titre de film décrirait le mieux ta semaine ? » Une personne répond « Mission : Impossible », une autre « Un jour sans fin »… et tout à coup, vous obtenez une cartographie émotionnelle croustillante de l’état d’esprit de l’équipe. Mieux qu’un rapport Excel !

Autre astuce : osez les scénarios fantaisistes. Inviter tout le monde à imaginer la meilleure invention jamais créée pour simplifier le boulot déclenche des idées plus ou moins plausibles, mais souvent hilarantes. Et quand on creuse un peu, on tombe parfois sur de bonnes pistes d’amélioration. Comme quoi, la fantaisie peut faire émerger de vraies solutions.

Enfin, l’humour et la créativité doivent être maniés avec équilibre. Trop de sarcasme peut mettre certains collègues mal à l’aise ; trop de délires farfelus peut lasser sur le long terme. Le secret, c’est de varier : alternez un jour la question « Quelles sont les trois applis dont tu ne peux pas te passer ? » avec, la semaine suivante, « Dans quel univers imaginaire aimerais-tu téléporter l’équipe ? » Croiser le concret et l’imaginaire, c’est la recette magique pour maintenir un niveau d’engagement optimal et transformer vos réunions en petits moments de complicité.

Conclusion

Finalement, tout se résume à ce mélange délicat entre sérieux et éclats de rire qui empêche nos réunions de sombrer dans le néant silencieux. Les icebreakers transforment un rassemblement d’inconnus en une troupe d’aventuriers prêts à raconter leurs plus belles gaffes. On se rend vite compte qu’un brin de créativité, saupoudré d’humour, suffit à faire tomber nos filtres habituels et à libérer une énergie collective insoupçonnée. Alors, la prochaine fois que vous laisserez un blanc en réunion, songez simplement à lancer une question décalée… et à observer la magie opérer.